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L'inceste: la libération
Depuis quelques années on parle beaucoup de la puissance de la pensée. Les médiums transmettent ces messages de plusieurs Maîtres. Les psychologues en tiennent compte dans leurs thérapies. Les personnes qui comprennent les animaux utilisent cette force pour les soigner.
Les pensées sont des émissions d’énergie qui se concrétisent plus que nous ne l’imaginons. Qu’elles soient positives ou négatives, optimistes ou déprimantes, elles se réunissent en égrégores qui deviennent de plus en plus puissants se manifestant finalement dans la matière.
Il est donc évident que maîtriser nos pensées, dans ce monde où tout ce que les médias nous montrent est triste voire monstrueux, est un défi de chaque seconde.
C’est pourtant ce que nous devons essayer de réaliser, pensées dirigées vers nous-mêmes ou pensées portées vers les autres. Il n’y a plus vraiment à revenir sur cette vérité admise par la plupart des personnes cheminant vers un mieux être spirituel.
Mais il y a un autre sujet à observer, c’est l’impact de la Pensée des autres sur nous.
Dans la décennie 70 à 80, un homme a fait un succès formidable dans notre petit monde, j’entends nous tous qui consultons Alchymed, et nous posons des questions sur le sens de la vie, c’est Carlos Castaneda. Pour les plus jeunes ne l’ayant jamais lu, il s’agissait d’un étudiant américain désirant faire une thèse sur les sorciers mexicains. Mais celui qu’il rencontre, Don Juan, pense avoir trouvé son successeur en chamanisme et l’oblige presque à devenir son élève. Initiation qui dure 15 ans et qui devient l’histoire de sa vie. Changer de monde est un sacré défi ou un défi sacré, c’est ce que son maître veut lui apprendre, non sans difficulté. Castaneda était un jeune homme ancré dans le rationnel et l’emmener dans les mondes parallèles, dans d’autres dimensions, dans la perception des chamans, ne fut pas un mince travail pour don Juan.
Bref, une réflexion de don Juan m’avait frappée. Dès le début de sa formation de sorcier, il expliquait à son élève, que pour évoluer rapidement, il fallait sortir de notre entourage habituel. Ceci afin d’éviter de subir l’influence que les pensées des autres avaient sur nous, nous freinant sur notre chemin, parce que nous conditionnant, nous « formatant » selon leurs critères, et nous enlevant ainsi la liberté d’être réellement nous-mêmes.
Je comprends, avec le recul, qu’il parlait pour Carlos Castaneda, (pour moi par la même occasion), qui était englué dans les conventions de sa famille, de ses amis, de son amie, de la société en général. Pour Don Juan, qui, par un long travail que les sorciers mexicains appellent : « devenir un guerrier » et qui pouvait se transformer à volonté, passant de l’allure d’un vieillard mendiant, à celle d’un homme d’affaires en costume et cravate, ou à celle d’un jeune homme galopant dans les jungles du Yucatan, la pensée des autres le faisait simplement rire. Et il riait beaucoup, car il se moquait souvent de Castaneda qui se prenait très au sérieux, toujours aux prises avec les conventions sociales et l’image qu’on avait de lui.
Pour nous, pris et conditionnés depuis l’enfance dans des critères d’évaluation datant de plusieurs siècles, on finit par arriver à se libérer de l’impact du jugement des autres, même non exprimé, mais il y faut un travail préalable de conscientisation.
Comme exemple, je vous citerai le cas d’une cliente en homéopathie que j’ai reçue récemment en consultation.
Jeune femme dans la trentaine, abusée par son père de 8 à 11 ans, et portant comme toujours, le poids de la culpabilité, qui l’empêchait d’être heureuse, de réussir sa vie amoureuse, et d’avoir de l’estime pour elle-même.
J’avais traité déjà beaucoup de cas semblables, ayant toujours grâce à l’homéopathie des résultats satisfaisants, mais je dois dire que ce cas-là fut réussi plus rapidement que les précédents, parce que j’y ajoutais la réflexion suivante.
Et voici comment je lui présentais la chose.
Il est tout à fait anormal dans une situation d’inceste ou de viol que la femme, l’enfant ou la jeune fille se sente coupable. L’émotion logique qui devrait arriver immédiatement est celle de colère. Etre réduite à l’impuissance par une force extérieure physique ou mentale, se voir non respectée dans ses propres désirs, doit déclencher une réaction de colère. Or tous les thérapeutes savent que cela suscite une réaction de culpabilité. La femme traîne des années ce sentiment d’être sale, comme si c’était de sa faute. Eh oui, dans l’esprit de nos cultures, la femme ne doit pas inciter le désir de l’homme, et il faut très peu de choses pour qu’on l’en accuse. C’est ainsi que cela est ancré dans notre inconscient collectif. Depuis 2000 ans, les religions quelles qu’elles soient, ont institué un modèle de civilisation patriarcale, totalement opposé aux messages de Jésus, mais dont nous sommes imbibés. Que nous en soyons conscients ou non, les égrégores philosophiques ou religieux sont si puissants qu’ils nous influencent malgré nous.
Je lui ai ensuite établi la comparaison avec L’Egypte ancienne. La lignée de sang royal étant chez les Pharaons, transmise par les femmes, le Pharaon pour avoir droit de régner, s’il n’était pas lui-même de filiation royale directe, par exemple issu d’une femme du harem et non de la reine, devait épouser, sa fille, sa sœur, voire sa petite fille. Ces jeunes filles là savaient donc l’importance qu’elles représentaient pour la prolongation divine de la famille régnante. Elles en retiraient un sentiment de dignité, de valorisation par le sacrifice qu’elles faisaient de leur corps. Peut-être, ressentaient elles un sentiment de dégoût si le mari était très vieux, de chagrin si elles avaient dû abandonner un amoureux plus jeune pour se marier, de colère peut-être contre leurs coutumes, mais certainement pas de culpabilité. Et pour embellir le tout elles devenaient Reines aux pouvoirs politiques souvent importants.
On voit ici la preuve que ce sentiment de culpabilité est le produit direct de la pensée des autres.
Il n’est pas celui de la femme à qui il est imposé.
Mon traitement s’est assorti d’un remède homéopathique correspondant à cette jeune femme, pour la délivrer de sa tristesse, de sa dévalorisation et de sa culpabilité, et comme tout traitement homéopathique, comportant les symptômes physiques, émotionnels et mentaux du remède choisi.
J’ai eu la joie de la voir revenir 3 semaines plus tard totalement délivrée de ce sentiment de culpabilité
J’étais très heureuse car j’avais en face de moi, une personne énergique prête à prendre sa vie en main, à la place du pauvre petit agneau sacrificiel reçu la première fois. Elle était décidée à se faire respecter et le travail restant à faire pour être une femme adulte épanouie s’est ainsi allégé de sa plus lourde charge.
Se délivrer de la pensée des autres nous rend notre liberté et notre véritable essence.
NB : Le sujet des tabous sociaux qui motivent beaucoup de nos comportements, fut très bien traité par Denis Pelletier psychologue. On ne trouve plus ses livres qu’en occasion mais ils valent la peine d’être lus si vous les trouvez :
L’Arc en soi
Ces Iles en nous
Le bonheur en soi
PS : Ayant laissé mûrir cet article dans mes pensées, je m’aperçois que j’ai abordé un sujet susceptible de soulever bien des analyses. Je tiens à préciser que je ne porte aucun jugement et ne donne aucune affirmation, je ne veux qu’ illustrer mon sujet : l’impact de la pensée des autres sur nous. En effet je sais qu’on pourrait aussi parler de l’inceste au féminin, de l’influence de Platon sur la culture grecque et l’Italie de la Renaissance etc…. Je vous laisse à vos réflexions….
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